L’humidité, la vétusté des câbles et le manque d’entretien des groupes électriques peuvent être les causes d’une coupure partielle ou totale d’électricité, dite souvent « black-out », affirme Dhia Ben Mahmoud, ingénieur en génie électrique et automatique.
Un manque d’entretien des lignes électriques
Contacté par l’agence TAP concernant les possibles causes de la vaste coupure d’électricité survenue, dans la nuit de mardi à mercredi 20 septembre 2023, vers 01h15 heure locale, dans la plupart des régions du territoire tunisien, Ben Mahmoud a déclaré que « l’’humidité, le manque d’entretien ainsi que la chaleur extrême peuvent provoquer ce type d’incident.
« Il faut d’abord voire comment sont installés les conducteurs d’électricité et entreprendre les entretiens nécessaires. Certains dispositifs nécessitent des produits isolants surtout dans ces conditions climatiques exceptionnelles marquées par de hautes températures », a-t-il développé.
Ce genre d’incident n’est pas fréquent en Tunisie, toutefois la probabilité de sa survenue existe toujours, puisque aucun réseau électrique n’est à l’abri d’un effondrement soudain.
Une coupure généralisée déjà enregistrée en 2002
Le pays avait vécu une mésaventure pareille, le 30 juin 2002. A cette date, la coupure généralisée d’électricité avait coïncidé avec la finale de la coupe du monde de football entre le Brésil et l’Allemagne. Un incident semblable avait eu lieu également, en Tunisie, le 31 août 2014 dans l’après-midi aux alentours de 17h et tout le pays a été plongée dans le noir deux heures durant.
Les causes d’un éventuel effondrement pourraient être purement techniques ou dues à plusieurs facteurs, dont la surcharge ou les conditions climatiques.
Des conditions météorologiques extrêmes en Tunisie
Selon Revolution énergétique.com, qui cite l’électronicien vidéaste Dimitri Ferriere, « une ligne haute tension surchargée s’affaisse. Si une centrale tombe en panne ou une ligne très haute tension se coupe, l’énergie doit passer par un autre chemin ». « Or, ces lignes ont une capacité maximale. Elles peuvent tolérer une surcharge temporaire mais finissent par se couper, entraînant un report sur d’autres lignes, qui saturent à leur tour. L’incident peut ainsi se propager sur une zone géographique plus ou moins vaste, en fonction des protections mises en place par le gestionnaire ».
Pour Ben Mahmoud, il faut toujours mettre les protections nécessaires, contrôler la centrale et en cas de panne, faire les enquêtes nécessaires pour identifier avec certitude les raisons de l’incident. Et d’ajouter que « l’entretien d’un groupe de production d’électricité doit se faire périodiquement, au moins une fois par mois, ça dépendra aussi des conditions climatiques ».
En effet, les conditions météorologiques extrêmes comme les vents violents, les tempêtes, la neige ou les pluies peuvent endommager les sous-stations et les infrastructures électriques.
Les pannes logicielles, les défauts de composants, les incendies, les explosions et les erreurs humaines ainsi que les attaques d’infrastructure peuvent engendrer des black-out.
Source : TAP