Dans le cadre du programme de mentorat pour les startups Qualcomm Make in Africa, la rédaction de Melting s’est entretenue avec M. Sudeepto Roy, vice-président de l’ingénierie pour les licences technologiques de Qualcomm et Mme Elizabeth Migwalla, vice-présidente de Qualcomm et responsable des affaires gouvernementales pour le Moyen-Orient et l’Afrique. Une occasion de faire la lumière sur cet ambitieux projet de mentorat qui a pour objectif de mettre en valeur l’innovation africaine et de de créer une plateforme qui puisse offrir l’opportunité aux startups africaines de se positionner de sur la scène mondiale.
Tout d’abord, parlez-nous de l’engouement des jeunes africains concernant la plateforme Qualcomm Make in Africa ? Les retours ont-t-ils été positifs ?
La plateforme Qualcomm Make in Africa (QMIA) a suscité une réponse impressionnante, avec plus de 550 start-ups provenant de 34 pays africains ayant postulé pour faire partie de notre programme de mentorat. Cette réponse enthousiaste témoigne de l’écosystème technologique dynamique et inclusif qui prend racine en Afrique. La sélection des 10 start-ups finales souligne non seulement la diversité de l’innovation à travers le continent – couvrant les domaines de l’énergie propre, de la technologie agricole, de l’éducation, de l’analyse prédictive géospatiale, des technologies médicales et des véhicules électriques – mais met également en évidence la présence de femmes occupant des postes de direction au sein de ces start-ups. QMIA est bien plus qu’un potentiel de développement technologique ; il s’agit de créer une plateforme qui permet aux innovateurs africains de se positionner de manière compétitive sur la scène mondiale.
A travers cette nouvelle stratégie d’expansion sur le marché africain, Qualcomm compte-elle se tourner vers les compétences africaines lors de ses prochaines campagnes d’embauche ?
Le nombre même et la qualité des candidatures reçues pour QMIA soulignent la profondeur et l’étendue du vivier de talents africains. Qualcomm espère jouer un rôle essentiel dans le développement des compétences et la promotion de l’écosystème technologique en Afrique.
Pensez-vous que l’Afrique puisse devenir un jour un hub technologie mondial, notamment en termes d’innovation dans les domaines de la technologie mobile et des solutions de télécommunications ?
L’Afrique possède un immense potentiel pour devenir un pôle technologique mondial. La diversité des secteurs d’activité des 10 start-ups – énergie propre, agriculture, éducation, santé et véhicules électriques – laisse entrevoir un avenir prometteur, d’autant plus que les solutions locales aux problèmes locaux aboutissent souvent aux innovations les plus impactantes et durables.
« Les semi-conducteurs et les minéraux critiques seront des enjeux géopolitiques des prochaines années » selon GlobalData. En choisissant de booster l’écosystème entrepreneurial africain, quelles sont les ambitions à long terme de Qualcomm ?
En s’associant à des start-ups, en favorisant les talents locaux et en encourageant l’innovation, Qualcomm se positionne au cœur de la croissance technologique de l’Afrique. Il s’agit de contribuer à un écosystème technologique solide et durable en Afrique, qui puisse s’intégrer dans la chaîne d’approvisionnement mondiale.
De plus, l’engagement de Qualcomm en Afrique témoigne de son intérêt à continuer d’être un partenaire technologique pour les gouvernements du continent. Alors que les pays africains cherchent à valoriser leurs ressources et leurs talents pour la croissance économique et le développement, l’expertise de Qualcomm en matière de connectivité avancée et de technologies de pointe peut jouer un rôle important.