Dans ce nouveau bulletin d’information scientifique de l’IHU de Marseille, le professeur Didier Raoult donne son avis sur le mutant ou variant Anglais de la Covid_19, qui a été diagnostiqué récemment dans la ville phocéenne.
« La mortalité est de même nature que pour le virus précédant. Il s’agit des mêmes personnes qui meurent : qui sont très âgées ou qui ont des poly-pathologies et une très faible espérance de vie. On sait que les gens qui sont mort dans le CHU ont une espérance de vie de 3 ans, en moyenne » a indique en substance, Didier Raoult.
Selon-lui, face à ces variants du virus que l’on ne peut pas prévoir, on peut diminuer la mortalité en fonction des stratégies médicales que l’on a prises, comme la détection précoce, la prise en charge des malades. « Il n y’a pas d’évidences que les mesures sociales changent la mortalité dans un pays. La vraie leçon ne se décide pas dans un bureau mais en faisant appel aux soins de tous les médecins » indique-il.
L’absence d’une vraie politique technologique de gestion du coronavirus
Le médecin regrette d’ailleurs, qu’il n y ait pas eu de vraie politique technologique. En effet, il existe selon-lui, plusieurs gadgets et appareils technologiques connectés très efficaces, capables de prévenir l’apparition des premiers symptômes liés au coronavirus et donc, de sauver des vies.
Il déclare dans ce sens : «On a rapidement suggéré aux gens de doser l’oxygène chez eux avec des oxymètres qui coutent maintenant 5 euros. Il existe maintenant, des montres connectées chinoises pour moins de 50 euros sur lesquelles vous avez la surveillance de votre taux d’oxygène, de votre fréquence respiratoire, de votre pouls, de votre tension et sur lesquelles ont peut vous faire des électrocardiogrammes… Ce qui fait que l’on peut parfaitement vous surveiller à la maison avec des outils technologiques».
Selon le médecin, il faut impérativement s’occuper de la prise en charge des gens précoces qui sont positifs. « C’est ce qu’on a fait et on va encore améliorer cette manière de faire et je pense que c’est le point le plus important » assure-il.
D’où vient le variant Anglais de la Covid-19 ?
« Pour le virus anglais, il y’a une autre question qui se lève, c’est l’apparition d’une mutation sur une protéine spécifique (Spike) qui suscite le plus d’immunité chez l’homme. C’est celle que l’on s’est servi pour faire le vaccin contre la Covid-19. Ce qui m’amène à me poser des questions » s’interroge Raoult.
Il précise dans ce contexte, « qu’il y’a une hypothèse émise en Angleterre qui est que cette variante vienne d’un certain nombre de malades immunodéprimés et porteurs depuis très longtemps, à qui on a donné des anticorps de gens qui avaient eu la maladie plus du Remdesivir, un agent mutagène du virus ! Il s’agit d’une hypothèse que nous étudions actuellement et qui aurait pu faire apparaitre des mutations ».
Que pense Didier Raoult de la vaccination ?
Concernant la vaccination, le médecin précise qu’il ne fait pas partie des gens anti-vaccins mais que cette décision doit contractuelle doit être décidée entre le médecin et le malade.
« Ce sont les médecins qui conseillent individuellement aux patients la vaccination car il reste beaucoup d’incertitudes autour des effets de ce vaccin. Les gens doivent donc être informés au cas par cas » estime Raoult qui se veut rassurant concernant la dangerosité du vaccin, qui suscite la méfiance de bon nombre de patients à travers le monde : « Je ne pense pas qu’il y’ait de danger à court terme du vaccin, car l’évaluation à court terme a été faite. Plusieurs milliers de personnes ont déjà été testées et il n y’a pas eu d’inconvénients majeur trouvé».
Toutefois, Didier Raoult avoue ne pas connaitre les effets à long terme de ce vaccin « Personne ne peut dire sur un vaccin d’à peine quelques moins, s’il y a des effets à long terme et s’il y’en pas »
Enfin, l’efficacité dudit vaccin sur tous ces mutants, on ne les connait pas. Je suis très attentif à l’évolution de la pandémie en Angleterre. On verra bien si le vaccin qui a été créé à partir de la souche de la première épidémie son efficaces pour nous protéger contre la deuxième épidémie ».