Une étude récente, menée par des chercheurs de l’Université de Göteborg a révélé un nouveau modèle qui applique l’intelligence artificielle (IA) aux glucides. L’objectif ? Améliorer la compréhension du processus d’infection et pourrait aider à prédire quels virus sont susceptibles de se propager à partir des animaux aux humains. L’étude en question, a été publiée dans la revue Cell Reports.
Une meilleure compréhension des maladies zoonotiques
Les glucides participent à presque tous les processus biologiques, mais ils ne sont pas encore bien compris. Appelés glycanes, ces glucides sont essentiels pour que notre corps fonctionne comme il est censé le faire. Cependant, presque tous les virus utilisent les glycanes comme premier contact avec nos cellules en cours d’infection, y compris pour le virus Covid-19
Un groupe de recherche dirigé par Daniel Bojar, professeur adjoint à l’Université de Göteborg, a développé un modèle basé sur l’intelligence artificielle pour analyser les glycanes avec un niveau de précision sans précédent. Le modèle améliore la compréhension du processus d’infection en permettant de prédire de nouvelles interactions, par exemple entre les glycanes et les virus de la grippe (une cause fréquente d’infections virales chez les nourrissons).
En conséquence, le modèle peut également conduire à une meilleure compréhension des maladies zoonotiques, où les virus se propagent des animaux aux humains.
Un modèle qui prédit quelles parties du corps humain seront ciblées
« Avec l’émergence du SRAS-CoV-2, nous avons vu les conséquences potentiellement dévastatrices des virus qui passent des animaux aux humains. Notre modèle peut désormais être utilisé pour prédire quels virus sont particulièrement susceptibles d’évoluer dans ce sens » a indiqué le chercheur.
Nous pouvons analyser cela en voyant combien de mutations seraient nécessaires pour que les virus reconnaissent les glycanes humains, ce qui augmente le risque d’infection. En outre, le modèle nous aide à prédire quelles parties du corps humain sont ciblées probablement par un virus potentiellement zoonotique, comme le système respiratoire ou le tractus gastro – intestinal », dit Daniel Bojar, qui est l’auteur principal de l’étude.
Il espère que le modèle constituera une étape vers l’inclusion des glycanes dans les approches de prévention et de lutte contre les futures pandémies, car ils sont actuellement délaissés au profit de molécules plus simples à analyser, comme l’ADN.